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25.9.13

NEWS FROM THE FRONT


Ahaha, je vais d'abord vous conter mon aventure Pôle Emploi. Mirifique, magnifique, tragique...
Tout a commencé lorsque je me suis inscrit sur leur site internet afin de recevoir un RDV avec un conseiller. Une fois tout ceci fait, j'ai reçu un message m'indiquant que je recevrais une proposition de RDV sous 72h...

Nous n'avons pas la même notion du temps PE et moi.

10 jours plus tard, je reçois un mail me spécifiant que je dois me rendre à mon agence PE a 8h30 Tapante pour valider mon inscription toussa, toussa.

Euh ouiiii... Quelle agence pôle emploi ? Y en a plusieurs dans ma ville vous savez ? Eh oh?... Bien sur, il s'agit d'un mail automatique, nulle illusion à se faire en essayant d'en renvoyer un pour plus d'informations. Donc, je décide de passer par la case Téléphone. Et là, je tâtonne dans les joies offertes par PE. 8min d'attente pour un simple renseignement. Je tombe sur une demoiselle qui s'avère être celle qui m'a envoyé le mail. "Ah oui, c'est moi qui vous ai envoyé le mail" (imaginez un ton niais). Oui madame, je fais comment pour deviner dans quelle agence je me rend? je fais le tour de la ville jusqu'à tomber sur la bonne ? Bref, elle me donne mon lieu de RDV. C'est plié.

Le lendemain (oui, j'ai reçu mon RDV la veille, ce qui est apparemment une des petites blagues préférées du PE m'a-t-on dit ) je me rend au PE. Tout se passe nikel, mon conseiller, malgré quelques soucis informatiques mineurs est super efficace et pro. Il me file un papier pour faire une demande de financement de la formation que j'ai choisis, auprès de la région (si tenté qu'elle le fasse, sinon je suis bon pour faire la manche). J'ai même eu droit à une première évaluation de mes indemnisations toussa toussa.

Je pense que tout ceci était évidemment l’œuvre du monsieur PE haut-placé-tu-vois que je connais via un ami de mon frère. Je ressors soulagé. Panda, qui m'y avait conduit à moto me dit que j'ai été vachement long. Quand il voit que je ressors avec tous les papiers dés le premier RDV, il comprend pourquoi. Je dois juste faire passer la fiche de paie de mon salaire le plus haut parce que je ne l'avais pas sur moi, pour qu'ils puissent réévaluer mes droits au chômage.

Le meilleur se fait attendre. Je vais pour me recontacter sur mon espace perso sur le site. Mon mot de passe fait NO. Dans le genre:
Bon, je réinitialise mon mot de passe. NO. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois (oui, je suis un fou moi!).


Je ne perd pas mon sang-froid. Pas tout de suite. J’appelle le service informatique, je tombe sur la jolie musique d'attente PE juste bonne à te faire taper une crise d'angoisse si tu était coincé dans un ascenseur. Une musique "mélodie du bonheur", voyez? Au bout de ce qui me semble une éternité, je tombe sur une Grogniasse à la voix sncf. Je lui expose mon problème. Elle me répond que je vais recevoir un nouveau mot de passe par courrier avec la synthèse de mon entretien. ??? Euh, on ne me l'a pas dit. J'adore les surprises. Mais la synthèse de mon entretien je l'ai déjà, on me l'a donnée à la fin de mon entretien ! La fille soupire et me re-explique ce qu'elle vient juste de me dire, d'un air las et blasé. Pas la peine d'être désagréable, t'es déjà pas très utile.

Bref, pas de nouvelles. J'envoie un mail à Mr PE haut-placé-tu-vois. Pas de réponse. Bon j'imagine que s'il doit gérer tous ces tire au flanc (C'est lui qui le dit, c'est pas moi) et qu'il doit avoir d'autres chats à fouetter là tout de suite. J'attends. Là je reçois une partie de mon indemnisation. Genre 8 jours, puisque on a calculé à partir du 24 Août. Après un rapide calcul je réalise le montant de mon indemnisation. WTF ? Je demande a Panda combien il touche, par rapport à ses anciens salaires. Douche froide. Il touche plus que moi en ayant eu un salaire moins élevé. ça servait à quoi de me demander mon salaire le plus haut si c'est pour que je touche des clopinettes? AH oui, parce que j'ai pensé à l'argument, tu étais à temps partiel (La blague c'est que j'ai jamais fait moins de 35h - mais comme c'était compté en heures complémentaires...), lui était à temps plein. Mmh. Je viens de calculer que c'est sans doute dû au fait qu'il à taffé plus de 3 ans et demi alors que je n'en ai travaillé que 2. Étant donné que nous avons chacun, droit, à 2 ans de chômage, ça se tient.

Mais ça ne résout pas mon problème de mot de passe. Sans mot de passe pas d'actualisation. Sans actualisation pas de chômage. OLol. Je renvois donc un mail hier de Mr PE Haut-placé-tu-vois. Et miracle ce matin, mon conseiller PE (oui, oui, le même que celui de mon entretien) m’appelle pour me donner un mot de passe tout beau tout neuf.

La question que je me pose. Si je ne connaissais pas Mr PE Haut-placé-tu-vois, ou en serais-je aujourd'hui?  Parce que je le vois au quotidien, autour de moi. Ce sont les contacts qui font que tu t'en sort. Si je n'avais pas connu ce type, je n'aurai pas touché mon premier chômage avant 1 mois. Je n'aurai jamais eu mon premier taff si un pote ne m'avait pas recommandé. Je n'aurai jamais eu le suivant si une connaissance ne m'avait dit qu'il y avait une place à pourvoir (je ne connaissais même pas l'existence de l'entreprise à vrai dire). Et je sais qu'après ma formation j'aurai peu de chance de trouver un taff sans les contacts que je me suis fait ces dernières années.
Et je dois avouer que sans Panda j'aurai pas rencontrer grand monde, moi le 6, pétri de méfiance et pas vraiment adepte de la populace. Je fais illusion parce que je viens aux soirées et je répond quand on me cause. En vérité, je ne suis pas ce qu'il y a de plus sociable. Je n'aime pas me mélanger plus que nécessaire. Ce n'est pas vraiment par crainte, mais davantage par manque d'intérêt. Les gens m'ennuient en général, parce qu'ils sont souvent calqués sur le même profil et c'est une perte de temps, tant au niveau de la conversation stérile qui s'ensuivra que l'enrichissement mutuel que nous nous apporterons. Dans ses conditions, nulle affection ne peut naître. Nulle condescendance dans mon sentiment, j'ai d'ailleurs le malheur d'avoir une empathie un peu trop développé, je ne suis juste pas intéressé à l'idée d'avoir une nation de potes.

14.9.13

TAG by Internet-Puke



Et PAF, ça fait des cho... Euh, j'ai été tagué par Mamour.



1- Raconte-moi ton futur projet, celui qui te tient à cœur et que tu souhaites réaliser dans un avenir assez proche. (Moins d'un an).

Publier mon livre. Les mondes en cage tome 1

 2- Il ne reste que cinq villes au monde dans lesquelles tu peux vivre : New York, Londres,
Paris, Barcelone et Biarritz. La quelle choisis-tu et pourquoi ?

Londres, parce que c'est ce qui restera le plus Britannique à mon gout, ça reste cosy et les vieilles boutiques, bâtisses, les cafés, librairies, les forêts m'attirent énormément etc... Dommage qu'aucune ville d’Écosse ne soit accessible.  Paris certainement pas, ville irrespirable et moche à souhait (si on omet le patrimoine historique). Barcelone ne m'a pas laissé de souvenir cuisant hormis sa place principale à dealers. Biarritz est assez banale et sent un peu trop le luxe. New-York ne m'attire pas des masses.

3- Qu'est ce qui t'a décidé à ouvrir un blog, ou plutôt quel a été le déclic ? 

La première fois, c'était il y a environ 10 ans, sur skyblog, je crois que c'est tout simplement la notion de partage qui m'a plu, mais aussi l'idée de pouvoir communiquer facilement. On a plus de facilité à se lier à des gens qu'on ne rencontrera probablement jamais. Après ça peut devenir un handicap, heureusement ce n'est pas mon cas, même si je ne suis pas super à l'aise lors des rencontres.

4- Ta meilleure astuce pour faire des économies ? Des bons plans à partager ? 

Je suis adepte des sites comme Ebay, mais surtout minister Price sur lesquels je dépense beaucoup en livres. A cela j'ajoute Gibert Joseph ou je compare beaucoup les prix par rapport aux sites, idem pour les boutiques comme HBO, je retrouve souvent leur produits moins cher sur Ebay. Sinon je suis pas vraiment de nature dépensière (plus pour mes amis que pour moi-même à vrai dire) donc ça aide assez. Et j'ai aussi omis de préciser que je me soignais beaucoup à la phytothérapie, aux épices et à l'aromathérapie, ce qui fait faire de grosses économies et garde en bien meilleure santé.

5 - Ce soir, tu dînes quoi ? 

Rien d'extraordinaire. Des tomates, concombres et moza avec filet d'huile d'olive et sauce de soja. Et comme je me suis rendu compte que j'avais encore faim, j'ai renchéri avec une petite assiette de pâtes avec un doigt de ketchup.

6- Le produit de beauté miraculeux et qui t'a surpris et que tu ne quitteras pas de si tôt ? 

La pierre d'alun. ça sert de déodorant et de cicatrisant. Une petite coupure et on passe la pierre dessus, nikel.

7- Je ne supporte pas... 

Les prétentieux, les je-sais-tout, qui cherchent à écraser les autres pour exister parce qu'incapables de reconnaître leur manque d'estime personnelle.

8- Gros plan sur un œil.



9- Dans quelle série tu voudrais te réveiller ? 

ROAR, pour défoncer la trombine aux Romains qui envahissent mon Irlande chériiiie !!!!

10- Avec quelle blogueuse voudrais tu aller boire un verre ? 

Anh, c'est dur comme choix ! Mmh, on va éliminer ceux que je connais déjà IRL et on va faire jouer l'ancienneté ^^ / Suzelfe, car son univers me touche beaucoup, nous avons énormément de centres d’intérêts en commun et j'aime beaucoup sa philosophie.


Donc, Sid a déjà tagué la plupart des personnes que je voulais donc, je Tag:





Glory Box

8.9.13

Tag littéraire & photographies burlesques



Cela faisait un bail que je voulais faire ce tag que j'ai trouvé sur le blog de Poussière d'Obsidienne et Sweet Mnemosyne
 

 Quel est le premier livre que tu as lu et dont tu te souviennes ? 
Le premier que j'ai ouvert sans pour autant comprendre ce que je lisait, c'était Thorgal: Alinoé, sinon Ratus et ses amis [Comprendrons...] 
 
 Quel est ton personnage préféré, et celui que tu aimes le moins ?
Ce n'est pas mon personnage préféré, mais je l'admire beaucoup: Colin McDonald, un personnage profondément humain et désœuvré qui a souffert toute sa vie sans jamais trouver la force de s'en relever. Il m'a marqué par sa détresse et sa complexité psychologique.
Personnage que j’exècre Conchobar Mac Nessa. S'il a marqué les contes celtes par sa bravoure et son audace, sa fin en tant que vieux pervers adepte de jeune pucelle dans Deïrdre à su me le rendre diablement antipathique.

 Si tu ne devais lire plus qu'un seul auteur, lequel serait-il et pourquoi ?
Un seul, c'est assez difficile comme choix. James Stephens, car il a un style poétique bien marqué.

 As-tu eu un coup de cœur en 2013 ? Si oui, lequel ?
Pas de livre sorti en 2013, mais un livre que l'on m'a offert en Octobre dernier pour mon anniversaire et que j'ai dévoré en quelques semaines Décoder les Celtes.

 Quel est ton endroit préféré pour lire ?
Quand j'habitais encore à la campagne, je partais souvent dans la cambrousse pour aller lire. Je n'en ai malheureusement plus trop l'occasion depuis que je vis en ville, mais c'était pour moi le contexte idéal.

 Aimes-tu écouter de la musique en lisant ? Si oui, quel genre ?
Tout dépend de la lecture of course. De la scène que je lis, du contexte, etc... - Par exemple: Scène d'action ça peut osciller entre Rammstein et Dropkick Murphy's - Mais généralement c'est du King Arthur de Purcell, Sonate 23 et requiem de Mozart, Baba Yaga de Moussorgski, Type O negative, Faun ou bien des valses viennoises en fond quand ce ne sont pas des bande originales signées James Horner.

 Si tu devais offrir un livre à l'un(e) de tes ami(e)s, lequel serait-ce ?
Avant j'offrais systématiquement Sly, le live du cauchemar, mais je l'ai relu récemment et j'avoue qu'il n'a pas eu le même impact qu'a l'époque et surtout, je ne réalisais pas qu'il était si mal écrit. Même si le fond reste le même, j'ai beaucoup de mal à me replongé dedans.
Donc ce sera PornTrauma de K.Héva. Tout est dans le titre.

 Aimes-tu accompagner ta lecture d'une gourmandise ? Si oui, laquelle ?
 Un thé avec un ou deux Spéculos.

 As-tu déjà lu plusieurs fois le même livre ? Si oui, lequel ?
Il m'arrive de relire certains passages, mais rarement le même livre en entier. Sinon les Contes de Grimm

 De combien de livres est composée ta bibliothèque ?
Foutre Dieu, je n'en sais rien. Un peu moins de 400 je dirais, sans compter ceux que j'ai prêté un peu partout.

 Si tu ne devais lire qu'un genre littéraire, lequel serait-ce ? 
Historique, car j'adore me culturé (^^) et c'est un genre qui en regroupe souvent d'autres, tels que l'aventure, le mythe ou encore la psychologie.

Dans un tout autre registre, j'ai retrouvé les photos que j'avais prises lors du Freak Show au Circus Bar à Montpellier il y a plusieurs mois. Shirel Dance.


Licence Creative Commons
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Ce(tte) oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 non transposé.
Basé(e) sur une oeuvre à imionnsiad.blogspot.fr.
Toutes les photos sur => http://www.flickr.com/photos/jdkl/

5.9.13



Je reviens de Doyet, à côté de St Angel en Auvergne ou on vient d'enterrer le père de mon beau-père... C'est assez étrange de se dire que l'on ne participe pas à ce genre de commémoration pour le défunt mais soutenir un proche en souffrance qui à vu son père s'oublier dans une longue maladie. On retrouve des gens qu'on avait perdu de vue depuis prés de dix ans et on se souvient vaguement de cette période floue, ... Courant au milieu d'une allée de pommiers d'une douzaine de mètres... Grimpant les escaliers de la vieille maison datant de la fin du XVIIIeme à Blain... Roulant dans l'herbe prés de la grange qui abritait des centaines d'arachnides aussi grosses que sa propre main d'enfant.

En revenant au présent, je glisse une Labradorite dans la poche de mon beau-père avant de partir aux obsèques, il me demande vaguement ce que c'est et je pense qu'il m'écoute à peine. Je ne sais même pas s'il se souvient de ce qu'elle apporte, lui le joaillier incollable sur les pierres et les minéraux... J'ai pensé à Sweet Mnemosyne à ce moment la. 

Papy Tomate fut surnommé ainsi par Alexis, l'un de ses petits fils, car il possédait un vaste terrain de plusieurs hectares dont une partie était largement pourvue de plants de tomates. Je me souviens d'une après midi ou la pluie venait de cesser et ou les odeurs de terre mouillée remontaient à la surface. C'est le parfum que je préfère avec cette sensation d'herbe humide sous la paume de mes mains, quand le soleil peine à percer au travers des nuages encore teintés de leurs nuances grises et charron.
Je relève la tête et je vois le profil de mon beau-père dont le visage fermé me scie en deux. Et cette farce délicate dans cette église aux pierres retapées, sans âme ni fortune, seulement des dorures et des histoires peintes sur le vitrail. Conter des histoires sur le défunt et chanter des louanges qui n'ont pas véritablement existé... Prier, prier, prier, seule la prière peut t'aider. Le Diacre chante le Christ comme la seule porte de sortie de la douleur et de l'âme de Gilbert. Papy Tomate n'était pas parfait, il a fait beaucoup d'erreurs dont certaines qu'il n'a pas prit la peine de réparer avant sa mort.
Alors la vie, visible et vibrante se charge de recoller ce qui peut l'être...  C'est l'Aîné, qui fut renié des années auparavant à cause de ses choix de vie, qui a lu le psaume du Berger écrit par le Roi David dans l'Ancien Testament.

"
23.1
L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien.

23.2
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.

23.3
Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
À cause de son nom.

23.4
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :
Ta houlette et ton bâton me rassurent.

[l'Aîné redresse un sourcil circonspect en lisant cette phrase]

23.5
Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires;
Tu oins d'huile ma tête,
Et ma coupe déborde.

23.6
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours."

Je découvre que son ex-femme est en fait sa veuve car il n'a jamais voulu divorcer. Elle s'avance péniblement vers le pupitre du Diacre et nous fait un plaidoyer sur le bonheur des souvenirs sur les bêtises des enfants, les tartes aux abricots, les fous rires interminables et sur la nécessité de vivre avec les soupirs de l'existence. Le pardon... Es-ce que l'on peut vraiment le donner sans attendre un geste en retour ? Je le crois. Mais il ne rend pas plus riche. On pardonne ses erreurs au défunt en occultant les blessures suintantes qu'il laisse aux vivants. Parce qu'il est mort, il ne peut plus être fustigé. Il est mort. J'entends encore ce Diacre africain chanter la louange de Dieu et convier l'assemblée à l'imiter, mais je n'y arrive pas. Je lève la tête et mon regard échoue sur le crépis refait, puis glisse jusqu'à cette statue de Jésus rongée par les mites et aux couleurs affadies. Les bras obstinément croisés sur le torse j'échoue à me livrer à leur exercice de style. J'ai fait huit années de catéchisme enfant, je connais la chanson et la glorieuse lumière est tout aussi forte que celle de mon samsung E250.
Le Diacre propose ensuite que chacun vienne sur le cercueil pour bénir le défunt d'un signe de croix ou d'un autre signe de notre choix. J'hésite, ma mère me pousse, ce n'est pas mon grand-père et je ne suis pas là pour lui. Je les regarde tous saupoudrer la boite d'eau bénite avec ce signe plus mortuaire qu'autre chose, éclaboussant au passage les photos de la jeunesse de Papy Tomate. Au dernier moment, je m'avance et trace un 8 sur le bois verni.

Sur le chemin qui mène au cimetière, on échange des plaisanteries. Alexis, qui a bien grandit depuis le jour ou il donnait un petit nom à Papy Tomate, souligne que c'est tout de même un comble que la cérémonie ait été célébrée par un Diacre noir quand ont à connu les petites intolérances raciales dudit Papy. Eric sourit, lui qui a toujours été mono expressif dans l'âme, il vit en Côte d'Ivoire après tout.

Les messieurs des pompes funèbres font une rallonge de la cérémonie. Ne dit-on pas que les adieux qui s'éternisent sont les plus douloureux? La boîte finit par trouver sa place dans le caveau familial et mon beau-père allume sa deuxième clope, raide et les prunelles brillantes. Les fossoyeurs font glisser la pierre l'histoire de Lazare me revient en tête, puis celle de Jésus. J'ai la bête pensée que Gilbert refera surface dans trois jours en disant qu'il à fait une sale blague à ses enfants. Mon esprit tordu est décidément insatiable dans ce genre de moments. Je tourne la tête en direction de mon beau-père encore une fois et je constate qu'il semble être le plus affecté. Il est, du moins, celui qui dissimule le moins sa peine. Je ne la vois pas peinte sur sa figure, mais je la ressens dans mes entrailles. L'Empathie est une sourde fourberie dont j'ai été doté très jeune sans jamais avoir rien signé. Si elle est pratique pour déceler les travers et apaiser les autres, elle n'en demeure pas moins ingérable dans certains cas de figures. J'ai nommé: la peine des gens qui nous sont chers.

Dans la vie, je suis quelqu'un qui se défend de ressentir grand chose. J'ai développé une sorte de pudeur malhabile visant à ne pas montrer à mes proches ce qu'ils représentent à mes yeux. J’appelai ça: protection maximale de moi-même. Ce n'est pas pour rien que mon énergéticienne m'a surnommé IronMan lors de ma première séance dans son cabinet, en référence à ma carapace faite maison ultra sophistiquée. Mais voila, si j'ai longtemps renié ce fait, mon beau-père est plus un père que l'original ne l'a jamais été. J'ai grandis avec lui, il m'a appris beaucoup de choses, nous avons une complicité particulière quand à l'humour douteux... Le voir ainsi m'a déchiré le cœur.




Je sais que la mort n'est pas une fin en soi. Je n'ai pas peur de la mort et je vis assez bien l'idée de mon futur départ, même si j'ai en moyenne une quarantaine d'année pour y penser, si ce n'est davantage. La mort est une fin pour les vivants. La notion selon laquelle nous devons apprendre à vivre sans la présence d'une tierce personne nous est intolérable car elle créer le manque et l'impression de perte. La mort m'a déjà arraché des membres sans jamais m'avoir emmené. C'est toute l'ironie de la perte, elle vous laisse démuni sans prendre la peine de vous achever. On vous dit que le temps fini par apaiser le deuil, c'est une chose plutôt discutable. Mais quand on sait qu'il y a pire que la mort on finit par trouver agréable l'idée que certains aient put sortir de scène avant les autres. Cette mascarade trop cossue qu'on nous à présenté comme "la vie" devient parfois ridicule par son manque de retenue.
Dans un cimetière on en revient souvent à la fameuse question "ma vie, c'est quoi le but? qu'est ce qu'on fout ici? etc?..."

Je veux la liberté, raconter des histoires, aider mon prochain, capturer l'instant présent, voyager... Vivre.

"En quoi es-ce que je crois?"
Je crois au pays de Sidhe, aux expériences de mort imminente, que rien n'arrive sans raison, au lien universel qui unit tous les êtres vivants, à l'énergie, que Jésus était un bon hippie mais que les catholiques sont bien des charlatans, à la décorporation, aux errants coincés entre deux portes qui s'ennuient ferme parmi les vivants et que les bruits que j'entends la nuit ne sont pas systématiquement dus à mes trois chats qui font la foire.

La dernière fois que Sid est venue à la maison nous avons commencé à regarder une série de reportages sur le sujet. Puis au bout d'un moment le sujet à dévié sur les maisons hantées et il a vite filer fumer une clope sur le balcon. Quand je pense qu'a une époque il raffolait de ce genre d'émissions c'est plutôt fun. Qui sait si un jour nous parviendrons à revoir El Orfanato.

Quand j’étais plus jeune mon père m'a raconté qu'il s'était décorporé lorsqu'il avait dix-sept ans. Il s'est vu flotter au dessus de son corps. Je ne l'ai pas cru parce qu'il a toujours eu pour habitude de mentir, mais je sais que c'est un fait qui existe. L'Année de mes onze ans j'ai vécu pas mal de trucs étranges, j'ai vu une forme humaine complétement floue dans un halo blanc et doré en plein jour derrière la fenêtre de ma chambre. Es-ce que j'ai eu la berlue? En tout cas c'est une vision qui m'a profondément marquée, surtout que peu de temps après, alors que j’étais couché dans mon lit mezzanine une main blanche est venue se mettre au dessus de ma couette. J'ai flippé ma race ! J'ai couru dans la chambre de ma mère sans me retourner pour voir si c'était pas elle qui était venue me voir. Elle maugréé dans son sommeil en disant d'aller me recoucher, chose qui était bien sur, hors de question pour moi. C'est aussi l'âge ou j'ai appris réaliser les possibilités de prescience dont le corps humain est capable. On appellera ça, l'intuition. Les scientifiques vous parlerons surtout de rapport au cerveau primaire dont le sixième sens n'est pas éteint dans notre inconscient. C'est à cette même période que mon père m'a refilé les livres "life after life" et "Les grandes énigmes". Si je n'ai jamais ouvert le premier parce que le film avait été réalisé dans la foulée, j'ai par contre dévoré le second: On y cause de réincarnation, de combustion spontanée, de triangle des bermudes et d'EMI...

Je n'ai pas retrouvé les reportages vus avec Sid, mais j'en ai trouvé quelques uns qui expriment différents points de vues sur le sujet.


Quelques années plus tard, mon père m'a donné "La vie des maîtres", un voyage initiatique à travers l'Inde et le Népal en passant par le Tibet. Ce récit est une sorte de pré-quelle au récit de J.Redfield "La prophétie des Andes", sans doute plus accessible au grand public.

Si je ne prend pas ces récits au pied de la lettre, j'en prend le positif et l'allie à ma vision plus celtique de la spiritualité. L'idée du respect de la nature et de vivre en harmonie avec l'équilibre qu'elle cherche à transmettre. Les Celtes ne faisaient pas la différence entre la vie et la mort, comme le jour et la nuit, ces deux états s'équilibrent mutuellement. Comme l'idée du cycle de réincarnation se retrouve dans plusieurs spiritualités, qu'il s'agisse de renaissance physique d'une vie à l'autre, de la vie à la mort ou bien d'un éternel recommencement au travers des saisons qui naissent, meurent et renaissent encore. Dans la religion celte on vénère en majorité la déesse, qui s’unit au dieu cornu avant qu'il ne meure et donne naissance à leur progéniture, qui n'est autre que le dieu Cornu qui renait de nouveau... La nature est matriarcale dans l'esprit des celtes et c'est clair quand on conçoit leur grand respect pour le caractère sacré de la terre. La déesse est l'incarnation de la terre, de la nature pour les celtes. C'est une vision que je partage. Si des religions entières ne parviennent à voir le divin qu'à travers l'image d'un être humain, je suis moyennement convaincu par cette facilité absurde. La nature à sa volonté propre. Même si nous nous acharnons depuis quelques décennies à lui montrer qui c'est qui à la plus grosse, elle à su nous démontrer qui c'est le patron avec quelques petites catastrophes naturelles bien concrètes.

Leurs rituels chamanique des celtes et leur conception de l'animal Totem est une vision partagée avec certaines spiritualités amérindiennes. Toujours dans ce respect de l'équilibre de la nature et dans le partage avec les autres êtres vivants. La notion de remerciement aux animaux qui nous nourrissent et  de modestie face à ce que peut nous prodiguer la terre.

La vérité est aussi au centre des croyances celtes. C'est un pouvoir venu de l'autre monde qui revêt un aspect si mystique qu'elle ne se trouve que dans l'inspiration, la magie, la composition poétique et le voyage initiatique.

Pour en revenir à la Prophétie des Andes, je vous propose de découvrir le film en entier ci dessous pour les plus curieux/curieuses. Pour les grandes lignes, la première vidéo ci-dessous.



Pour ceux et celles qui désirent voir le film en entier, voici la première partie vous avez le reste sur Dailymotion.


La Prophétie des Andes partie 1 par Simm1



Voila ce à quoi on pense quand on poireaute pendant l'office funéraire dans une église froide, avec la vision pénible des proches qui souffrent tout le long de cette convention sociale devenue business et vide de sens.